Orinasako.mg : Racontez nous un peu votre cursus?
Adrienne : J’ai passé Mon enfance à Ambatolampy, mes parents ont décidé de m’enseigner à la maison. C’est à l’âge de 08 ans que j’ai commencé à « aller à l’école » au lycée privé adventiste Ambatolampy . J’ai eu mon Bac A1 avec « mention bien » à l’âge de 15 ans, puis une licence es lettres anglaises à Ankatso et un master 2 en Stratégie, journalisme et communication pour le développement à l’U-Tana et USAM Bénin.
Orinasako.mg: Réellement, à l’époque ou vous étiez au lycée, vous vouliez faire quoi dans la vie?
Adrienne : Travailler en Anglais et voyager, c’est ce que je fais maintenant en fait (rires), un peu aussi parce que ma mère est prof d’anglais
Orinasako.mg: Parlez nous un peu de votre entreprise? D’ou vous est venu l’idée de la créer?
Adrienne : En fait j’ai voulu faire Tourisme. Tout en pensant que ce serait le métier qui va me permettre de voyager. Mais à l époque, l’INTH n’acceptait pas les mineurs.
Durant mon cursus en lettres anglaises, j’ai commencé à découvrir la communication lors de notre cours English for communication, avant je pensais que la communication c’était seulement le journalisme. Mais j’ai constaté que les métiers de la communication me permettaient de voyager. De fil en aiguille, je suis passé au DIFP (département interdisciplinaire de la formation professionnelle) puis j’ai obtenu une bourse de l’Union Européenne pour terminer mon M2 au Benin. Aujourd’hui j’ai 2 entreprises : AIR Communication et AIR Connector .
Orinasako.mg: Pourquoi avoir crée deux entreprise au lieu d’un?
Adrienne : Différents services, et Serial entrepreneur oblige (rires). Mais concrètement, Air communication fait des traductions, propose des services d’interprétation, offre des cours de langue. Tandis qu’AIR Connector fait du « Mpanera manara-penitra».
Orinasako.mg: Lorsque vous avez crée ces deux entreprises, cela vous a couté combien en termes de temps et d’argent?
Adrienne : Je n’ai jamais eu d’investisseur en capitaux, de bailleurs, ou de business Angels. J’ai commencé très petit. Au départ, j’étais interprète freelance depuis 2009, avec une entreprise individuelle. La formalisation m’a couté environ 100 000Ar (env 28 euro). En 2015 les statuts en SARL en été déposés grâce a une épargne personnelle et un membre de la famille. A partir de cela, j’ai effectué des recrutements, crée un bureau, etc. En Décembre 2015 j’ai presque fait faillite, il y eu des licenciements, j’ai failli tomber dans la dépression, mais j’ai réussi à redresser le tout en Avril 2016, avec une nouvelle équipe et de nouveaux associés.
En Juin 2016 j’ai été sélectionné pour partir aux USA, par l’intermédiaire du « Yali » ( Young African Leadership Initiative ). Et c’est là-bas, en Juillet 2016 que j’ai eu l’idée de créer AIR Connector.
Aujourd’hui, je ne fait pas beaucoup d’investissements mais surtout beaucoup d’échanges de sévices.
Orinasako.mg: Donc vous avez repris du poil de la bête, mais du coté personnel, comment réagissent vos parents? Et votre copain?
Adrienne : J’avoue être très obstinée et indépendante, il faut me connaître pour me supporter, j’ai l’habitude de gérer des gens, j’ai une tendance à être autoritaire. Mais je suis contente d’avoir des parents, des amis, des membres de la famille qui me soutiennent.
Il en est de même pour mon copain qui est aussi quelqu’un de passionné dans ce qu’il fait, et il me soutient dans ma passion. Je ne suis pas tout le temps disponible mais j’essaie d’être là pour mes proches. Et si je trime maintenant, c’est pour pouvoir travailler moins lorsque j’aurais ma famille à moi. J’avais l’avantage d’avoir des parents très disponible pour moi. Je voudrai donner cette chance à mes futurs enfants
Orinasako.mg: depuis 2009 à aujourd’hui, qu’est ce qui vous à le plus marqué?
Adrienne : Les voyages internationaux. Le fait d’avoir été interprète durant la semaine mondiale de l’eau en Suède.
Orinasako.mg: A part travailler, vous faites quoi de vos temps libre?
Adrienne : Beaucoup de chose. J’aime profiter de la vie car on ne vit qu’une seule fois. J’aime rigoler, passer du temps avec mes proches, faire du sport. Je suis auteure compositrice, musicienne et chanteuse. J’ai un groupe avec mon frère #IZYdah
Orinasako.mg: Votre mot de « veloma » ?
Madagascar est un pays à fort potentiel. IL est vraiment possible d’entreprendre ici. Osez rêver. Rêvez grand, échouez et apprenez. La vie est faite pour ça.